Dans un univers complètement bouleversé par la révolution numérique, l’émergence des mastodontes américains comme Netflix, la multiplication accélérée des offres de contenus, mais également la diversité des écrans récepteurs d’images et des canaux de distribution, il y a véritablement urgence à réformer l’audiovisuel.

La loi de 1986 relative à la liberté de communication avait été conçue dans un contexte aujourd’hui dépassé. Si la France et l’Europe se laissent envahir, c’est tout notre modèle de création culturelle qui est menacé. Et avec lui, une bonne part de notre héritage civilisationnel.

En ma qualité de « rapporteur » de ces sujets au Sénat, j’attends avec impatience le projet de loi qu’a promis, en la matière, le Gouvernement.

Dans le document rédigé avec mon collègue André Gattolin en octobre 2015, nous avions, en effet, posé les bases d’une réforme systémique ambitieuse pour notre audiovisuel public.

Ce rapport a été évoqué à nouveau lors de tables rondes organisées par le Sénat le 12 juillet dernier au cours desquelles sont venus s’exprimer plusieurs présidents d’opérateurs audiovisuels publics européens.

Le 11 octobre encore, dans le cadre d’un colloque à l’initiative de NPA Conseil, j’ai pu confronter les positions du Sénat avec celles de la rapporteure de l’Assemblée nationale, Aurore Bergé.

Nous avons pu constater des points de convergence et des points sur lesquels un débat reste nécessaire.

Nous nous sommes toutefois entendus sur un élément essentiel : Une réforme de l’audiovisuel est désormais urgente !