En lançant officiellement, en février, les «Etats Généraux de la Bioéthique» censés préparer, dans la «concertation», la prochaine loi dite «Bioéthique», le décor est planté, les acteurs sont prêts et le marketing ficelé pour légaliser, fin 2018, l’extension de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) à toutes les femmes et ouvrir la porte, dans la foulée, à la pratique de la GPA pour les hommes.

Pour ma part, oui, j’y suis opposé !

A peine exprimé cela, j’entends déjà s’élever les voix des progressistes de tous poils me vouer aux gémonies, me traiter de conservateur-réactionnaire et me classer dans la catégorie des gens qui n’ont rien compris à l’évolution de la société.

Aujourd’hui, la PMA est proposée aux couples hétérosexuels dont l’infertilité avérée empêche l’accomplissement de ce qu’un homme et une femme peuvent faire de mieux ensemble, un enfant. D’accord !

Demain, au bout du chemin que nous empruntons aujourd’hui – et si la raison ne l’emporte pas sur les élans individualistes contemporains – les couples de femmes homosexuelles pourront concevoir un enfant qui ne connaîtra jamais son père.

Et ce, au nom d’un supposé «droit à l’enfant» et de la liberté d’user de ce «droit».

Mais de quel droit s’agit-il ? Sans doute celui de satisfaire un désir d’adulte, certes compréhensible, mais au détriment du droit auquel pourrait prétendre l’enfant – pas encore conçu – d’être élevé par une mère et un père que, tôt ou tard, il voudra connaître pour consolider son identité.
Le droit à l’enfant condamne ainsi le droit de l’enfant.

Il est d’ailleurs surprenant d’observer les partis dits «écologistes», si prestes à défendre la protection et le respect de la nature, militer si ardemment pour des mesures qui lui tournent aussi radicalement le dos.

Ne nous y trompons pas, l’extension de la PMA à toutes les femmes, sans raison médicale avérée, sera la porte large ouverte à la GPA (Gestation Pour Autrui) pour tous les hommes et les couples homosexuels masculins. Tout simplement, au nom de l’égalité entre les hommes et les femmes. Nous entendrons dire : Pourquoi les couples homosexuels féminins auraient-ils le droit d’avoir un enfant ? Et pas les couples masculins ?

Et là, à cet endroit du chemin, le rendez-vous est pris avec la marchandisation des ventres, les officines de commercialisation de bébés en kit, l’être humain devenu «objet» et non plus «sujet».

Non, je ne pense pas que ces «avancées», comme certains se plaisent à le dire, soient un progrès. On me dit que bien d’autres pays d’Europe ont déjà franchi ces étapes. C’est vrai ! Mais est-ce une raison suffisante ?

Lors des débats qui s’annoncent, je défendrai mes idées, sans doute désormais minoritaires. Il faut que je me prépare à être en butte aux sarcasmes et aux lazzis, mais, à mon âge, je ne veux plus me priver d’affirmer «ma vérité» devant ce que je considère être un scénario écrit d’avance.