Depuis maintenant plus de vingt ans, l’organisation non gouvernementale évangélique « Portes ouvertes » s’est donnée pour mission d’apporter une analyse de la situation vécue par les 2,5 milliards de chrétiens que l’on dénombre à travers le monde. Et plus précisément, par les 215 millions – soit 1 chrétien sur 12 – qui subissent de graves persécutions dans une cinquantaine de pays, principalement répartis en Afrique, en Asie dont le Moyen-Orient et en Amérique Latine.

C’est ainsi qu’à partir de multiples réseaux, de témoignages et d’informations recueillies sur le terrain, cette ONG publie chaque année, comme cela a été le cas en 2018, un « index mondial », relayé par de nombreux médias et présenté notamment au Parlement européen.

Or, les derniers chiffres recensés font apparaître une aggravation de la situation qui ne peut nous laisser indifférents. Deux d’entre-deux, parmi les persécutions subies, en témoignent : Au moins 3 066 chrétiens ont été tués, en 2017, pour des raisons liées à leur croyance et au moins 793 églises ont été ciblées.

C’est dans ce contexte que, à l’initiative de monsieur Jérôme Viaud, maire de la commune, s’est tenue le 28 mai, à Grasse, une rencontre « œcuménique » où étaient représentées les principales religions et confessions et au cours de laquelle ont été commentés les indicateurs de l’index.

A titre d’intervenant, j’ai souhaité rappeler, au-delà de ce constat alarmant et quelles que soient nos croyances, les actions qui me paraissent pouvoir être menées pour y faire face, qu’elles soient humanitaires, de solidarité ou diplomatiques dans des contextes souvent de guerre.

Parce que, conformément à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ».