Le 5 juin dernier, en ma qualité de président du groupe interparlementaire d’amitié « France-Pologne » du Sénat, j’ai représenté notre président, monsieur Gérard Larcher, lors d’un séminaire qui s’est tenu à Varsovie, consacré au thème du 60^ème anniversaire de la Constitution de la Ve République.

En présence de la sous-secrétaire d’Etat à la chancellerie du président polonais, madame Anna Surowka-Pasek, du vice-maréchal du Sénat, monsieur Michal Sewerynski et de mon homologue, monsieur Aleksander Pociej, j’ai, ainsi, pu faire une présentation de notre loi fondamentale, depuis 1958 à nos jours, tout en rappelant, malgré les défauts que l’on a pu lui prêter à sa naissance et les critiques, parfois virulentes, formulées à son encontre, l’incontestable stabilité politique qu’elle a pourtant permis d’assurer à la France.

L’occasion, également, d’aborder les différents volets de la réforme institutionnelle que le Gouvernement français a en cours de préparation et qu’il soumettra, dans les prochaines semaines, au Parlement.

Dans un exposé de très haut niveau et d’une clarté exceptionnelle, madame Anne Levade, constitutionnaliste et professeure de droit à l’université Paris-Est Créteil, a, pour sa part, complété mes propos en développant une approche de droit comparé.

Mais, au-delà de leur dimension purement nationale, ces échanges ont aussi porté sur les enjeux constitutionnels de nos deux pays dans le cadre européen, à un moment où la Commission européenne pointe du doigt la Pologne, tout particulièrement pour les réformes de son système judiciaire menées.

En ce qui me concerne et comme j’ai déjà eu l’occasion de l’exprimer, je plaide pour qu’un dialogue, sincère et loyal, soit maintenu et même amplifié entre nos deux nations, si proches l’une de l’autre de par leur histoire commune.