Placées sous le thème de « L’art du partage », les journées européennes du patrimoine ont, cette année encore, réuni un large public de tous âges désireux de franchir les portes des sites ouverts à la visite et de participer aux animations proposées.

Signe, s’il en est, que des millions de nos concitoyens, malgré le tumulte et l’agitation perpétuelle de notre monde contemporain, manifestent un intérêt toujours plus croissant pour aller à la découverte de monuments ayant résisté aux outrages du temps et, au-delà, à la rencontre de notre Histoire et de ce qui constitue notre identité culturelle.

Engouement également des français à redonner vie à ces lieux du passé.

Les mises engrangées par le « Loto du patrimoine » – soit 30% de plus par rapport à un tirage classique – en témoignent. Ces recettes permettront la réalisation de travaux d’urgence sur quelque 270 sites sélectionnés dans le cadre de la mission conduite par Stéphane Bern.

Et je m’en félicite.

C’est ainsi que le château de la Reine Jeanne à Guillaumes, seul monument à avoir été retenu dans le département des Alpes-Maritimes, pourra bénéficier de ce financement innovant.

Mais ne nous y trompons pas.

Avec Stéphane Bern, un passionné du patrimoine.

Si cette opération médiatisée a permis et permettra de faire partager la cause du patrimoine au plus grand nombre – ce qui est très positif – pour autant elle traduit malheureusement l’impossibilité financière de l’Etat et des collectivités locales d’assurer l’entretien de ces lieux chargés de notre mémoire collective.

Aussi, je ne peux que déplorer, face à cette situation, que les crédits budgétaires affectés au ministère de la culture ne permettent pas un effort supplémentaire en ce domaine, dont nous aurions pourtant tant besoin.