Dix ans déjà !

Oui, c’est bien en octobre 2008 que les grands électeurs des Alpes-Maritimes me faisaient l’honneur de m’élire au Sénat de la République.

C’est un lieu commun que de le dire : « Mon Dieu ! Que le temps passe vite ! »

Mais s’il est passé vite pour moi, il a dû passer encore plus vite pour les six ministres de la culture que j’ai connus depuis cette élection.

Après Frédéric Mitterrand, Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin, Audrey Azoulay et Françoise Nyssen, c’est le député Franck Riester qui vient d’être nommé à cette noble fonction.

Il y remplace Françoise Nyssen, dont j’ai souvent pensé qu’elle était une « belle âme », malheureusement peu « formatée » pour ce poste difficile.

Sans doute, est-elle soulagée.

Mais quand même ! Six ministres en dix ans ?

Je m’interroge sur cette fréquence peu propice à la mise en œuvre d’une véritable stratégie culturelle pour notre pays.

J’ai bien connu Franck Riester, ancien député Les Républicains, devenu « Macron-compatible », lorsqu’il siégeait à l’Assemblée nationale.

Spécialiste reconnu du secteur de l’audiovisuel, confronté à la bourrasque de la révolution numérique, il a souvent partagé positivement les orientations de réforme systémique que j’ai proposées dans mon rapport de 2015, rédigé avec mon collègue André Gattolin.

Le terrain est donc favorable à un débat que je souhaite des plus constructifs.

Quoi qu’il en soit, même si des divergences sont possibles, je sais que nous aurons, dans ce domaine particulier, un ministre à la compétence technique avérée.

Au travail, maintenant !