
Lettre d’information de JEAN-PIERRE LELEUX – Sénateur des Alpes Maritimes – Maire honoraire de Grasse
Lettre d’information de JEAN-PIERRE LELEUX – Sénateur des Alpes Maritimes – Maire honoraire de Grasse
DE NOUVELLES MESURES CONTRE LE TERRORISME

Aux Invalides, au cours de l’hommage national rendu au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.
Depuis les attentats perpétrés à Toulouse, en mars 2012, jusqu’à nos jours, Carcassonne et Trèbes, notre pays a subi une quinzaine d’attaques terroristes faisant au total plus de 240 victimes.
Ce bilan est dramatique.
Combien de milliers de vies ont, par ailleurs, été brisées ou plongées dans de douloureux traumatismes, qu’il s’agisse de parents, d’enfants ou d’amis.
Devant ce terrible constat et parce que notre Nation, attaquée sur son sol, de l’intérieur, se doit de se doter des armes juridiques nécessaires pour combattre le fanatisme religieux, j’ai pris récemment, avec plusieurs de mes collègues sénateurs, l’initiative de deux démarches.
• En premier lieu, en adressant à monsieur le président de la République une lettre ouverte par laquelle nous demandons à ce que les maires de nos communes, première autorité de proximité, soient associés à la protection de leurs concitoyens, dans le cadre d’une franche et responsable coopération avec l’Etat.
Qu’ainsi leur soient communiquées les listes des personnes dites « fichées S », signalées comme actives, surveillées pour radicalisation et susceptible de passer à l’acte, comme en sont déjà destinataires les forces de police et de gendarmerie, les douanes, les ministères et les préfectures.
• En second lieu, en cosignant une proposition de loi « visant à supprimer l’aide juridictionnelle aux auteurs d’actes terroristes », qui ne peuvent et ne doivent pas être considérés comme des crimes et délits assimilables à tout autre.
Même si l’Etat de droit doit être respecté, le principe de l’aide juridictionnelle ne doit pas, à mon sens, être dévoyé.
Il ne me paraît pas fondé, en effet, qu’un Etat vienne en aide financièrement et juridiquement à une personne qui, par ses agissements, a manifesté la volonté de le détruire.
Certes, ces deux mesures, si elles étaient mises en œuvre, ne parviendraient pas, à elles seules, à résoudre l’ensemble des problèmes dans lesquels nous plonge le terrorisme.
Elles auraient, toutefois, le mérite de contribuer à ce que quelques solutions nouvelles leur soient apportées, au moment où je regrette que le Gouvernement ait souhaité supprimer l’état d’urgence précédemment en vigueur.
Laisser un commentaire